Teodoro Bartuccio : « Une aventure humaine extraordinaire »

Interview de Teodoro Bartuccio.

Au lendemain de l’élection de Michel Callot à la présidence de la FFC, Teodoro Bartuccio a accepté de revenir sur le sujet pour Velo-Club. Et au delà de l’analyse sur ce qui s’est passé ces dernières semaines, il a également fait part de sa détermination à se représenter dans 4 ans.

Quel est ton état d’esprit au lendemain de l’élection ?

Je suis déçu pour tous ces clubs qui pensaient avoir un changement. J’espère qu’il y aura un héritage par rapport à tout ce qu’on a mis en place durant 14 semaines. Je souhaite aussi que l’équipe en place prenne conscience des difficultés.

Par rapport à la campagne, on n’a pas eu le droit à un débat, est-ce quelque chose que tu as regretté ?

Dès le départ j’avais dit qu’il fallait qu’on mette en place un débat. J’aurais préféré qu’on puisse s’exprimer, qu’il puisse comprendre mes positions et que l’on confronte nos idées tout simplement. Lors de mon discours du 14 décembre, j’ai pu exprimer ce que ressentent les clubs et j’ai bien vu qu’il était surpris. J’espère qu’il aura cette prise de conscience, et que tout ce qui a été fait depuis 14 semaines ne sera pas perdu.

Il faut aller vers les clubs, les comprendre, et les accompagner.

Comment tu as vécu cette fin de campagne, plus dure qu’au difficile qu’au début ?

On m’a qualifié dès le début de la campagne de naïf, mais je n’ai pas vraiment relevé, car je me suis dit que c’était le jeu. Par contre, ce qui m’a blessé, c’est quand certaines choses que je considère injustes ou pas équitables ont été faîtes. Le timing du courrier pour les 1 800 euros aux clubs par exemple, la réunion en Normandie également avant l’élection, etc…C’est plus ce genre de choses que j’ai mal vécu, car je me suis dit que de mon côté, j’ai toujours respecté mon adversaire.

Est-ce que le problème finalement ce n’est pas la règle de manière générale, qui parle de « recommandations », et qui permet donc une interprétation assez large ?

Il faut une réglementation tout simplement, comme cela existe sur une campagne municipale ou législative. Il faut qu’on ait la même chose, c’est à dire que tu n’as pas le droit de créer d’évènement ou de réunir des gens via ta fédération à partir du moment où la campagne est officiellement lancée. Et puis à 48 heures de l’élection, tu n’as plus le droit de communiquer.

Sur le résultat en lui-même, comment tu analyses la différence entre le vote des clubs et celui des Grands Electeurs ?

Il y a un fossé entre les deux, et je pense que les Grands Electeurs doivent se poser quelques questions ! Cela me donne l’impression qu’ils ne se sont pas préoccupés de la vie des clubs, c’est comme d’habitude.

Est-ce une satisfaction donc pour toi d’être arrivé assez proche au niveau du vote des clubs ?

Hier comme je te disais, il y avait de la déception, mais aujourd’hui, elle a disparu. Je trouve en effet que c’est très positif, qu’on a vécu une aventure humaine extraordinaire, et je veux vraiment remercier toutes les personnes qui se sont engagés avec moi. Ce score m’amène a penser que Michel Callot est convaincu qu’il doit réagir par rapport à ça et qu’il ira vers les clubs pour trouver des solutions, sinon pour moi il ne pourra pas tenir 4 ans, c’est impossible.

Si Michel Callot te demandait un seul conseil, que lui proposerais-tu ?

Trouver des solutions au niveau des finances des clubs. Ce qui m’a le plus choqué, c’est ce retour des clubs qui me disaient, le samedi j’organise en FFC et le dimanche je suis obligé de faire du FSGT pour retomber sur mes pieds. Si on ne règle pas ça, tout le monde va déserter la FFC.

Dernière question, quel est l’avenir de Teodoro Bartuccio ?

L’avenir ? J’ai repris ma casquette au PCO, et de président de « mon vélo est une vie ». Je suis aussi convaincu que dans 4 ans je serai de nouveau candidat à la présidence de la FFC. Je suis déterminé à me représenter dans 4 ans. D’autre part, si Michel Callot a besoin de mon retour sur les 14 semaines que j’ai passé sur le terrain, ça sera avec grand plaisir que j’échangerai avec lui.

Par Charles Marsault (crédit photo : FFC)

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