Interview : Clément Champoussin (XDS-Astana Team)

Interview de Clément Champoussin (XDS - Astana)

En proie à des difficultés financières, Arkea-B&B Hotels a été contraint de libérer à l’intersaison des coureurs importants comme Vincenzo Albanese et Clément Champoussin. Si le coureur transalpin a rejoint la formation EF Education-Easy Post, le puncheur français, lui, s’est engagée pour deux saisons avec l’équipe XDS-Astana d’Alexandre Vinokourov. Nous avons fait le point avec lui avant le coup d’envoi de la saison. 

Après deux saisons chez Arkea vous avez rejoint XDS-Astana à l’intersaison. Quand les contacts ont débuté ?

Ça c’est fait tardivement, vers la fin du mois de septembre. On a commencé à discuter à cette période, après ça s’est fait assez rapidement. 

Pourquoi ce choix ?

C’est une idée que j’avais derrière la tête de rejoindre une équipe étrangère. Une carrière est relativement courte, l’occasion s’est présentée je l’ai saisie. Puis le gros avantage par rapport à XDS-Astana est que le « service course » est basé à Nice. Beaucoup de mécanos et d’assistants y vivent aussi. Pour moi qui habite ici, c’est vraiment pratique.

Que retenez-vous de ces deux années passées chez Arkea ?

Ça a été une bonne expérience et je veux retenir le positif. Je n’ai pas spécialement eu les résultats que j’espérais, mais j’ai quand-même fait quelques performances. 

Vous indiquez vouloir retenir le positif. Le négatif c’est quoi ?

En changeant d’équipe, j’ai mis pas mal de temps à m’intégrer. Ensuite, j’ai eu quelques petits pépins physiques sur mes deux débuts de saisons. Ça a été un peu problématique. Mais bon, cet hiver j’ai pu me préparer tranquillement. Je n’ai pas eu de souci. J’espère pouvoir faire un bon début de saison. 

Justement, comment se sont déroulés ses premiers mois au sein de la formation XDS-Astana ?

On a eu tout d’abord un mini-stage au mois d’octobre pour faire connaissance et pour s’occuper de la partie administrative. On a enchaîné en décembre avec un stage plus long, je suis d’ailleurs allé en Chine pour la présentation de l’équipe. Puis il y a eu le dernier stage de pré-saison qui vient de se conclure et qui a été plus intense. Tout s’est bien passé. Alors c’est vrai qu’il n’y a pas grand-monde qui parle français à part un ou deux coureurs et quelques personnes du staff. Je vais devoir perfectionner mon anglais pour pouvoir vraiment tout comprendre au quotidien, mais c’est une expérience enrichissante. 

Connaissiez-vous déjà quelques coureurs ou des membres du staff ?

Certains membres du staff, oui. Après, niveau coureurs, à part Nicolas Vinokurov non. Alors je les connaissais bien-sûr de vue, mais pas personnellement. 

Vous avez découvert également un nouveau vélo : le X-Lab. Quel est votre premier sentiment ?

J’ai roulé les deux dernières années sur Bianchi. La transition s’est bien passée. J’ai eu le vélo assez rapidement, j’ai pu faire une étude posturale et j’ai commencé directement à rouler avec. Je me suis bien adapté au nouveau matériel que je trouve très bien.

Quel sera votre programme de course ?

Je pourrais débuter ce week-end sur la Classique de Valence. Après, je vais faire quelques épreuves du Challenge de Majorque. Je vais continuer en Espagne avec le Tour de Murcie avant de revenir en France pour enchaîner la Classique Var et le Tour des Alpes Maritimes. Je ferai ensuite la Faun-Ardèche Classic, la Faun-Drôme Classic, le Trophée Laigueglia avant d’aller à Paris-Nice. Bref, beaucoup de courses d’un jour. 

Qu’en est-il du Tour de France ?

Je suis dans la pré-sélection, on verra ce qu’il advient. Pour l’instant, je me concentre sur le début de saison. Je veux bien marcher pour mériter ma sélection. 

Quel objectif vous fixez-vous ?

Personnellement, ce serait d’être constant tout au long de la saison, ne pas avoir de grosse méforme. Ce serait déjà une bonne chose. 

Avec l’objectif, on imagine, de marquer un maximum de points en vue du maintien ?

On n’a pas parlé que de ça lors des stages d’avant-saison, mais tous les coureurs ont conscience que l’objectif est de rester dans le World-Tour. Il y a un retard de points, l’équipe a mis du coup dans le calendrier plus de courses d’un jour pour être efficace. Le début de saison va être très important. Pour y croire, il faudra être dans le match au mois de mai. C’est un gros défi.

Vous évoquiez le souhait d’être constant tout au long de la saison. Y a-t-il une course, cependant, qui vous tient plus à coeur ?

Pas spécialement. Je veux réaliser un bon début de saison. Après, il y a un bon programme. Si je suis en forme, je devrais avoir des opportunités de faire des résultats. 

Une saison réussie, ce serait quoi pour vous ?

Ce serait contribuer à marquer des points pour l’équipe. Puis les deux dernières années j’ai réussi à chaque fois à décrocher une victoire. J’aimerais bien y parvenir une fois de plus cette saison.

Propos recueillis par Alexandre Paillou

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