Edito : vivement la fin du Tour de France
Vivement la fin du Tour de France, c’est un peu le sentiment qui m’anime en cette dernière journée de repos de la Grande Boucle. Et c’est un sentiment assez désagréable tant j’aime le cyclisme. Et tant l’attente est forte chaque année à l’approche du mois de juillet.
Malheureusement, 15 jours de course sont passés par là. Et même si certaines étapes ont été très plaisantes à suivre, comme celle de Troyes qui a vu la victoire d’Anthony Turgis, ou bien encore celle de Pau, qui nous a offert un scénario dont seul le vélo a le secret, il reste un goût amer dans la bouche.
Malgré cela, donc, et malgré la diversité des vainqueurs de la première semaine, vivement la fin du Tour de France, car ce goût amer est assez désagréable.
Vivement la fin du Tour de France, car la tension qui règne autour des performances des deux meilleurs coureurs du monde est beaucoup trop forte. Qu’elle électrise trop les débats, nous amène à nous dresser les uns contre les autres. Et que l’absence de questionnement à la TV agace un peu trop.
Alors il n’est pas question non plus d’accuser à tort, car au final, personne ne sait ce qui permet de battre des records qu’on espérait ne jamais voir tomber. Personne ne sait non plus comment expliquer une telle différence de vitesse entre les meilleurs, ces coureurs qui pourtant bénéficient tous d’une préparation au millimètre. Personne ne comprend non plus pourquoi 90% du peloton ressemble à de gentils cyclo qui se promènent au milieu des champions.
Et c’est justement parce que personne ne comprend qu’il est nécessaire que les médias s’emparent du sujet. Après tout n’est-ce pas aussi leur rôle, que de nous amener à nous questionner ? De proposer quelques clés d’explications, d’élaborer des hypothèses. Sans tomber dans la parano ou l’accusation gratuite, mais simplement pour tenter de comprendre.
Comprendre car la nature a horreur du vide, et qu’elle se charge elle même de combler ce dernier en l’absence de raisonnement construit.
Au lieu de ça, on semble s’enthousiasmer, s’extasier même, des performances phénoménales d’un sport qui a malheureusement un historique qui amène à la retenue. Et des dirigeants d’équipes encore nombreux qui étaient partie prenante de cette sombre période de l’histoire de notre sport favori.
Mais bon, ne dit-on pas qu’il ne faut jamais scier la branche sur laquelle on est assis ?
Bref, vivement la fin du Tour, et en attendant, rien de tel qu’une belle étape du Tour de l’Ain, pour retrouver un peu de plaisir et de passion. Ou alors qu’on m’explique comment tout cela est possible, et je serai ravi de m’enthousiasmer à mon tour.
Charles Marsault
Entièrement d’accord avec vous
Il n y a même plus aucun plaisir à regarder tant le résultat est connu d avance
On a l impression qu il y a une grosse équipe festina et les autres