Echec cuisant chez les femmes aux JO, et des choix qui interrogent
Dimanche, aucune française n’a été en mesure de figurer dans le top 20 de la course en ligne des JO de Paris 2024. Et 24 heures après la démonstration tactique des hommes, la comparaison fait mal pour le sélectionneur des féminines. Surtout que ce dernier avait fait des choix forts, en se privant d’Evita Muzic, pourtant impressionnante depuis le début de la saison, mais aussi de Cédrine Kerbaol.
Et si il n’est aucunement question de mettre en opposition les non sélectionnées avec celles qui étaient présentes sur le circuit, de nombreuses questions se posent.
La première d’entre elles concerne la non sélection d’Evita Muzic, la seule coureuse capable de mettre à mal Demi Vollering lors de la Vuelta. Mais aussi de terminer dans le top 10 de courses d’un jour de premier plan, comme les Strade Bianche ou la Flèche Wallonne. Incompréhensible pour beaucoup, cette absence avait fait couler beaucoup d’encre, et le sélectionneur se savait forcément attendu au tournant.
D’autant plus que ce dernier avait indiqué à France Bleu avoir réfléchi à cette sélection durant plusieurs mois, pour « pouvoir répondre à tous les scénarii de course« .
Un Paul Brousse qui expliquait aussi vouloir « se concentrer sur une fille et pas avoir un aigle à deux têtes et que ça parte dans tous les sens« .
Et c’est peut-être ça finalement le problème, ce schéma traditionnel revendiqué. Là où chez Thomas Voeckler, la notion de « déséquilibre permanent » si on ose la comparaison avec le foot est omniprésente. Cette manière de toujours vouloir dérouter l’adversaire, d’anticiper, mais aussi de s’adapter en fonction du scénario.
Bref, comme le dit la formule, n’est pas Thomas Voeckler qui veut, et il sera de voir quelle sera la position adoptée par la FFC face à cet échec cuisant. Autant sur le plan stratégique qu’au niveau du choix de se priver d’Evita Muzic et de Cédrine Kerbaol.
Très bonne analyse. Le sélectionneur et entraîneur doit démissionner