Decathlon Ag2r-La Mondiale : forces et faiblesses de l’effectif 2025

Decathlon Ag2r La Mondiale est la 1ère formation à officialiser son effectif complet en vue 2025. L’occasion pour nous de commencer à nous projeter en douceur sur la saison prochaine. Et ce en analysant les forces et les faiblesses de l’effectif.

Les départs

Le gros point noir, c’est forcément le départ de Ben O’Connor. Le meilleur coureur de l’effectif en 2024. Vice-champion du monde, dauphin de Roglic lors de la Vuelta, mais aussi dans le top 5 du Giro, l’australien a en effet réalisé une saison pleine. Et avec 4 000 points au compteur, son départ se fera forcément sentir sur le plan comptable.

Tout comme ceux de Valentin Paret-Peintre et de Alex Baudin, auteurs eux aussi d’une belle année. Parmi ceux qui ne porteront plus le maillot de l’équipe française l’an prochain, on citera aussi Jaakko Hanninen, Larry Warbasse, Edvald Boasson Hagen, Franck Bonnamour, Damien Touzé et Valentin Retailleau.

Les arrivées

Lorsque l’on se penche sur les arrivées, on sent clairement un pari sur l’avenir pour Decathlon. En effet, que ce soit Paul Seixas, Oscar Chamberlain, Leo Bisiaux, Noa Isidore ou bien encore Rasmus Pedersen, la volonté était de s’assurer la présence des pépites du centre de formation dans l’effectif.

Même réflexion d’ailleurs en ce qui concerne la moitié du recrutement externe. Johannes Staune-Mittet et Tord Gudmestad sont en effet encore des talents à polir, et possèdent une belle marge de progression.

Quant à Callum Scotson et Stefan Bisseger, ils devraient eux apporter un peu d’expérience à un groupe bien rajeuni.

La qualité globale de l’effectif 2025

Pour Decathlon Ag2r La Mondiale, la cuvée 2025 devrait être moins bonne que celle de cette année, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, le départ de Ben O’Connor n’a pas été compensé, et son absence devrait se faire sentir lors des courses par étapes notamment.

Ensuite, et si l’on met de côté le Tour de France, tout s’est déroulé à merveille pour Decathlon en 2024, et un tel alignement de planètes est rarement constaté pendant deux années consécutives. Souvenons-nous par exemple de la Visma Lease a Bike, intouchable en 2023, avant de subir de nombreux coups du sort l’année suivante.

La construction de la saison pourrait bien s’articuler également de manière différente. On le rappelle, Decathlon était 18ème au classement UCI en janvier, et sous la menace d’une potentielle relégation en Pro Team. Une menace qui n’est bien sûr plus à l’ordre du jour, ce qui peut aussi amener à des changements. Et surtout à un peu moins de pression en début de saison.

Le Tour de France ayant été complètement raté cette année, la priorité pourrait par exemple plus facilement être mise sur l’idée d’avoir un effectif à 100% de ses moyens au départ de la Grande Boucle.

Malgré une baisse de qualité sur le court terme, le pari devrait lui s’avérer gagnant dans une vision à plusieurs saisons. Pour une raison simple, Decathlon en signant toutes ses pépites et en recrutant Staune Mittet, a fait un pari sur l’avenir.

Si l’on rajoute à cela la jeunesse d’un groupe qui ne demande qu’à grandir, nul doute que la structure anciennement dirigée par Vincent Lavenu va s’installer durablement dans le top 10 du classement UCI.