Tour de France : le Top/Flop de l’édition 2024
Alors que le Tour de France touche à sa fin, la rédaction de Velo-Club vous propose son traditionnel Top/Flop, subjectif bien entendu.
On a aimé :
Biniam Girmay maillot vert : un beau vent de fraîcheur a soufflé sur les sprints de ce Tour de France 2024. Grâce à Biniam Girmay, la pépite du cyclisme est-africain qui a éclaboussé de tout son talent la Grande Boucle. Bilan, 3 victoires d’étapes et le maillot vert. Mais aussi on l’espère, enfin l’élément déclencheur de la montée en puissance du cyclisme africain, qui regorge de talents.
Richard Carapaz : coureur apprécié des suiveurs, Richard Carapaz a brillé de mille feux sur cette édition du Tour. Bilan, l’honneur de porter le maillot jaune en début de course, mais aussi une victoire d’étape et le classement de la montagne. De quoi compléter un palmarès très solide pour le champion olympique, qui ne pourra malheureusement par défendre son titre à Paris.
Le dernier Tour de Romain Bardet : vainqueur surprise de la 1ère étape, Romain Bardet s’est offert une dernière belle sortie sur ce Tour de France 2024. Avec en prime un maillot jaune, qu’il n’avait jamais pu porter malgré plusieurs podiums. Un coureur avec du panache, qui manquera dans le peloton à partir du mois de juillet prochain.
La 1ère semaine de course : on vous avoue qu’on a vraiment aimé la 1ère semaine du Tour de France. Des vainqueurs variés, des échappés qui prennent l’avantage sur le peloton, mais aussi de petites équipes qui gagnent, comme Total Energies, Astana, Arkea et DSM. Bref, le symbole de ce que devrait pour nous donner un Tour avec un salary cap, de la diversité, mais sur trois semaines, pas une.
On n’a pas aimé :
La crédibilité du spectacle proposé : cela reste un point de vue, et bien entendu, ce dernier est subjectif. Mais difficile de s’enthousiasmer face à certaines performances. Des performances que nous ne demandons qu’à comprendre, mais à l’heure actuelle ce n’est pas le cas. Pire encore, comme beaucoup de suiveurs, nous avons tous ressenti un certain malaise devant certains numéros en montagne. Un malaise que nous n’avions pas vécu, nous qui avons grandi dans les années 90, depuis bien longtemps. Ou en tout cas pas à ce point. Au point où pour la plupart d’entre nous, la fin du Tour de France est plutôt bienvenue.
La domination des grosses équipes au classement général : l’occasion pour nous de plaider pour une mesure que nous défendons depuis un moment, celle de la mise en place d’un salary cap. Dans le top 10 de la course, 3 UAE, 2 Visma et 2 Quick Step. Autant dire donc que la diversité n’est encore pas au rendez-vous.
L’absence de français à la lutte pour le top 10 : forcément, en tant que média francophones, nombreux sont nos rédacteurs et nos lecteurs qui aimeraient voir des coureurs français à la lutte pour le top 10 du classement général. Malheureusement cela n’a pas été le cas, même si il faut le dire, et n’en déplaise à un ancien quintuple vainqueur du Tour de France, on ne peut s’empêcher de penser que nos tricolores ne luttent pas forcément avec les mêmes armes que les meilleurs, comme il y a 20 ans…
La sortie sur Axel Zingle : quitte à en remettre en couche, et sans non plus vouloir en faire des caisses, on n’a pas du tout aimé la sortie du patron de la Cofidis par rapport à Axel Zingle. Et nous sommes loin d’être les seuls. Les coureurs, pour nous, méritent un minimum de respect, et certains commentaires pourraient au moins s’abstenir d’être publics. Surtout que concrètement, le futur pensionnaire de la Visma Lease a Bike est celui qui a permis au groupe nordiste de maintenir la tête hors de l’eau jusqu’au Giro.
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