Entraînement : coaching or not coaching ?

Entraînement : coaching or not coaching ?

Il semble évident que l’on ne s’entraîne pas de la même manière en novembre, en mars et en juillet. L’entraînement mis en place doit avant toute chose être corrélé aux objectifs de compétition (ou non) que vous vous êtes fixés.

Dès lors, quel rôle peut avoir un entraîneur ou un coach à distance pour vous aider à atteindre vos buts ?

Une meilleure quantification de la charge

La charge d’entraînement doit évoluer au fil de la saison. Or la notion de charge d’entraînement n’est pas synonyme de kilométrage. Elle englobe certes le volume d’entraînement, mais aussi la fréquence des séances, et leur intensité.

Les dominantes, les thématiques et les contenus doivent donc évoluer mois après mois pour faire progresser votre état de forme. Si vous faîtes à peu près la même chose toute l’année, en augmentant simplement votre kilométrage à compter du printemps il est évident que vous ne pourrez pas aller chercher le maximum de votre potentiel. C’est clairement insuffisant et cela vous fait passer à côté de l’optimisation de vos performances.

Ca commence dès l’hiver

Lorsque l’entraînement se limite en grande partie au home trainer, c’est sans doute le moment le plus important. C’est l’heure de poser les bases, et si possible les bonnes bases. Si vous vous contentez de roulotter sur home trainer, ou d’enchainer les sessions Zwift vous ne travaillez pas les composantes de la performance.

Un bon hiver est un hiver qui permet de travailler tous les domaines : la vélocité, la force, le travail technique relatif à l’amélioration du coup de pédale, l’explosivité, la PMA, les changements de rythme et le « seuil ». C’est un point commun à tous les cyclistes, du VTTiste à l’amateur d’ultra endurance, en passant par le coureur de fédération et le cyclosportif.

Au printemps

En fonction de vos objectifs (distance, dénivelé), et de leurs dates l’entraînement évolue. Certains domaines vont faire l’objet de rappels, tandis que d’autres vont prendre davantage de place. C’est le moment clef pour l’entraîneur / le coach à distance d’orienter votre préparation pour déclencher ce que l’on appelle un pic de forme.

Il est très important de bien se connaître pour quantifier au mieux la charge d’entraînement mais rien ne remplace le regard extérieur de l’entraîneur et ses outils pour proposer les bonnes séances au bon moment. Il y a un temps pour augmenter la part du travail de force, mais c’est vrai également pour la PMA, pour le « seuil » et cela ne s’improvise pas.

L’optimisation du capteur de puissance

Si vous possédez un capteur de puissance mais que vous êtes limité « au mode lecture » cela ne sert pas à grand-chose. En effet, ce qui est important c’est de pouvoir interpréter les données. Certes vous pouvez aisément relever vos records puissance et suivre leur évolution. Néanmoins, ce qui importe, c’est de pouvoir interpréter les données, afin de pouvoir construire les bonnes séances avec les bonnes cibles. L’intérêt du capteur de puissance c’est de pouvoir déterminer quelle est la cible sur une séance avec des intervalles de temps donné :

X watts pour une séance de PMA avec des intervalles courts ; X watts pour une séance de temps de soutien PMA ; W watts pour une séance de seuil.

Sans quoi un capteur de puissance n’a pas grand intérêt. Les professionnels eux-mêmes s’en servent pour déterminer quelle est la puissance cible dans un contre la montre ou dans les ascensions sur les étapes de montagne. Or un regard extérieur et averti est nécessaire pour optimiser l’interprétation de ces données

Benoit VALQUE

www.velotraining.net

www.rotorfrance.com

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