Paris-Roubaix : Marion Borras « Surtout une pression extérieure »
Marion Borras avait créé la sensation l’an dernier en terminant 5ème de Paris-Roubaix. A quelques jours du départ de l’édition 2024, la pensionnaire de la formation Saint-Michel Mavic Auber 93 s’est livrée sur ses ambitions. Mais aussi sur la manière dont elle va aborder la course cette année.
Comment abordes-tu Paris-Roubaix cette année après ta belle performance en 2023 ?
Il y a un petit peu plus de pression, mais c’est surtout une pression extérieure, notamment médiatique. Je sens que beaucoup plus de monde s’intéresse à moi, et à ma performance de la saison passée.
Personnellement la pression elle se situe plus sur la peur de la chute, car on est dans une année olympique. 3 jours après Paris-Roubaix, je pars en Coupe des Nations sur la piste. Une Coupe des Nations où je vais certainement jouer ma sélection aux Jeux Olympiques de Paris.
Après, ça n’enlève en rien l’envie de faire un bon résultat, car ma performance l’an passée m’a vraiment ouvert l’appétit comme on dit. J’avais pris beaucoup de plaisir à être à l’avant, surtout que c’était assez inespéré au départ.
Je me suis donc rassurée quant à ma capacité à être bien sur les pavés. Et je me suis sentie de nouveau bien lors de la reco’ cette année.
Tu parlais de la peur de la chute, est-ce que la question de la participation s’est posée à un moment ?
Oui, elle s’est clairement posée. Mais le stage cette semaine m’empêchait déjà de participer à Mouscron et au Grand Prix de l’Escaut cette semaine, et je trouve que c’était un juste retour des choses envers mon équipe. C’était important pour eux que je sois présente, et sachant qu’ils jouent le jeu toute l’année par rapport à mon double projet, c’était la moindre des choses que de participer.
Comment tu vois les choses en terme de scénario cette année ?
Je pense que partir dans l’échappée cette année ça va être compliqué,. Surtout après ce qui s’est déroulé l’an dernier. A mon avis, il y aura 3 ou 4 filles maximum à l’avant, et les favorites ne laisseront jamais autant d’avance qu’en 2023.
A mon avis, la course va être beaucoup plus cadenassée, et que ça va se jouer essentiellement au placement. Ce devrait être très nerveux, et un peu la guerre avant chaque entrée de secteur.
crédit photo : A.S.O/Thomas Maheux
2 commentaires