Budget Cap, draft, quelles solutions face aux armadas ?
Alors que saison après saison, la force de frappe financière des plus grosses armadas du peloton vient mettre à mal le fragile équilibre sportif entre les différentes structures du World-Tour, plusieurs solutions sont envisagées par les différents acteurs du milieu. Des solutions qui permettraient de redonner de l’ambition sportive à la majorité des équipes de l’élite, qui ne peuvent plus lutter financièrement pour conserver leurs meilleurs coureurs.
Le Budget Cap
La mesure la plus urgente, car c’est la seule qui permet de rectifier le tir en limitant d’une part la masse salariale, mais aussi tous les à côté, qui facilitent ce grand écart entre les armadas et le reste du monde.
En effet, seul, le salary cap ne suffit pas. Tout d’abord car il semble assez aisé de ne pas englober tous les revenus des coureurs dans la masse salariale, et de contourner les choses via un exercice comptable habile, mais aussi parce que le salaire n’est pas le seul facteur de déséquilibre.
Les déséquilibres se trouvent à tous les niveaux, de la recherche, en passant par le développement, le budget concernant les stages, ou bien encore tout se qui permet une rupture d’égalité entre les formations au niveau du confort et de la récupération des athlètes.
Et pour éviter tout contournement, il faut que la société qui détient la licence soit dans l’obligation de gérer 100% du budget de l’équipe. Ceci afin d’éviter les apports extérieurs comme on a pu le voir par le passé concernant le versement du salaire des certaines stars du peloton.
Les indemnités de formation
L’un des sujets où il faut frapper fort si l’on veut sauver l’ensemble de la pyramide, des amateurs à la division Pro Team. 15% du salaire brut annuel pour chaque entrant en World-Tour, à répartir entre les différents formateurs, des catégories de jeunes jusqu’au dernière contrat avant l’entrée en 1ère division.
Une somme certes très conséquente, mais si un geste est fait par les instances dirigeantes vis à vis des structures World-Tour, à elles également de retourner la faveur vis à vis des plus petites équipes. Surtout si le budget cap leur permet de redevenir compétitives au plus haut niveau, 15% du salaire brut paraît être une bien maigre compensation.
La draft
Mesure complémentaire mais très utile pour assurer le turn-over, tout en créant un feuilleton médiatique pour les fans. Si l’on se fie à la folie qui s’est emparée des USA pour savoir où allait signer Victor Wembanyama, nul doute que proportionnellement, l’intérêt serait le même pour savoir qui recruterait le futur Remco Evenepoel ou Tadej Pogacar.
Une mesure qui donnerait du peps à l’intersaison, surtout si l’UCI manoeuvre bien sur le plan marketing et médiatique avec une belle mise en avant et une retransmission en direct qui intéressera forcément les chaînes de TV.
Le salaire et le contrat des entrants
Pour garantir les effets de la Draft, il faut une mesure forte en terme de durée de contrat, ceci afin que la structure qui signe le meilleur « prospect » de l’intersaison ne se le fasse pas piquer après un an seulement, quand celui-ci arrivera à maturité.
Dans ce sens, un premier contrat de 3 ans paraît être une mesure équilibrée. Mesure liée bien entendu à un salaire fixe et progressif pour les entrants, ceci afin de ne pas retomber dans la surenchère, et de ne pas plomber les finances des formations les moins bien classées, qui se retrouveraient contraintes de lâcher leurs meilleurs éléments pour pouvoir recruter le nouveau prodige en devenir.
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