Édito : effectivement, elle est belle Manche-Atlantique !

Dans un coin de ma tête depuis quelques temps, le déplacement à Manche-Atlantique s’est décidé en quelques heures seulement. Quelques messages reçus des copains du Challenge Raymond Poulidor auront en effet suffit pour valider ma décision. C’est à dire « passer le Couesnon », et prendre la direction de la Bretagne.
« Tu vas voir, c’est la plus belle des courses Amateurs, le décor dans Cadoudal est enchanteur, l’organisation est au top et le public toujours au rendez-vous »
Voilà pour synthétiser la teneur des messages reçus, une motivation plus que suffisante pour finir de me convaincre, malgré la flotte annoncée.
Départ aux alentours 8 heures donc, histoire de déposer mon frère d’abord au service course de Dinan (oui, le vélo c’est souvent une affaire de famille), avant de se rendre à Jugon les Lacs, lieu du départ de la course.
Après une petite balade, dans ce charmant village breton, il est temps de se plonger dans l’atmosphère de la course, via la présentation des coureurs. Un moment toujours attendu, mythique même, car on assiste à un exercice difficile, celui du speaker qui doit meubler pendant une heure environ, et qui au hasard des approximations, oblige les coureurs à se pincer parfois un peu les lèvres pour ne pas trop rire. Mais peu importe, l’instant est convivial, sympa, et fait partie intégrante du lancement d’une course. Cette première partie de l’avant course m’a également permis de noter que Yann Audic, l’organisateur, était présent derrière le podium pour saluer tous les coureurs avant la signature. Un geste qui pourrait paraître anodin, mais qui pour moi fait sens.
Après la prez’, place au départ, et à la pluie aussi, qui n’a ensuite jamais vraiment quitté coureurs et suiveurs tout au long de la journée. Un détail finalement, surtout une fois qu’on est trempé, et j’irais même jusqu’à dire que ça fait partie du charme en Bretagne (comme en Normandie). Que ça rajoute aussi une dimension enchanteresse plus intense au moment de découvrir Cadoudal, la plus célèbre des montées bretonnes. Ce lieu mythique et magnifique qu’il me tardait de pouvoir observer.
Et le moins que je puisse dire c’est que je n’ai pas été déçu par la beauté des lieux, pas plus que par la foule, présente en nombre malgré les conditions climatiques. Le spectacle lui aussi était au rendez-vous, avec des mouvements de course à chaque passage dans la montée de Cadoudal. J’étais donc comme un gosse au milieu des assistants, ces petites mains qu’il faut saluer, présents pour ravitailler (entre autres) les coureurs, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, et qui vous mettent à l’aise directement, vous donnent le sentiment que vous faîtes presque partie du groupe.
Pas déçu non plus par le professionnalisme de l’organisation, de Yann Audic et de ses équipes. Très attentif à cet aspect, j’ai découvert une course qui à ce niveau n’a clairement rien à envier à une épreuve du calendrier professionnel.
Direct vidéo sur Youtube, très bonne communication sur les réseaux sociaux, des visuels qui ont de la gueule (si vous me passez l’expression), vente du programme de course, et pas de couac apparent. nombreux sont les arguments qui donnent envie de saluer la course, mais aussi de revenir voir Manche-Atlantique, sous le soleil peut-être l’an prochain !
Par Charles Marsault