Edito : il faut réglementer le Mercato et limiter l’influence des agents

Il faut réglementer le Mercato et limiter l’influence des agents

Alors que les cas de contrats cassés se multiplient, et que le jugement du cas Lassana Diarra risque d’avoir des répercussions sur le marché des transferts, il devient urgent pour l’UCI de prendre des mesures concrètes pour réglementer le Mercato.

Faire face à l’appétit des agences

On l’a vu encore récemment, l’appétit de certaines agences ne semble plus avoir de limites. Et quand en plus on obtient des relais dans les « médias » il devient plus facile de dérouler ses idées. La dernière en date, celle d’un Mercato entre le Giro et le Tour de France. Idéal pour déstabiliser tout le monde et créer la confusion. Mais peu importe après tout si il y a un intérêt au bout…

Face à cela, il faut donc taper fort, et dans un premier temps ne rien lâcher sur le plan des périodes de transferts. Ensuite, puisque le jugement Diarra risque de compliquer les choses, il faut tenter de trouver des biais qui permettent de limiter la casse.

Pour quoi pas par exemple interdir l’enregistrement d’un coureur d’une équipe World-Tour ou Pro Team à une autre à partir du 1er jour jour officiel de la saison 2025. C’est à dire vers le 20 octobre. Dans ce cas de figure, les choses auraient le mérite d’être plus claires pour tout le monde. Notamment pour les équipes les moins puissantes financièrement, qui pourraient sereinement préparer la saison suivante sans avoir à se demander si un coup de couteau ne leur sera pas planté dans le dos en décembre. Un moment de la saison où il est quasiment impossible de retrouver un coureur de renom libre sur le marché des transferts.

En finir avec les négociations qui empoisonnent les équipes dès le début de saison

Officiellement, personne ne peut signer nulle part avant le 1er août, et personne ne peut évoquer un transfert le concernant avant cette date. Dans les faits, les choses sont bien différentes, et la plupart des gros deals sont réglés dès le printemps.

Une situation qui empoisonne les équipes, mais aussi les coureurs, à une période de la saison où le focus devrait être à 100 % sur le sportif.

Une situation qui empoisonne aussi les relations entre les employeurs et les employés, car si le sentiment de trahison est présent, il est plus que courant de voir des coureurs « punis » à partir du mois de juillet, car ces derniers ont eu le malheur d’annoncer qu’ils ne prolongeraient pas avant le Tour de France, ou qu’ils s’engageaient ailleurs la saison suivante.

Pour régler ce genre de cas de figure, une solution assez simple, interdir d’approcher un coureur avant le 30 juin, à 6 mois de la fin de son contrat. Et puisque la date du 1er août fait office d’ouverture du marché des transferts, ne valider aucun contrat qui serait antérieur à cette date.

Interdire et sanctionner l’approche des mineurs

On le sait, la course à la pépite commence de plus en plus tôt, et malheureusement, c’est la valeur marchande qui prime souvent par rapport à l’humain. Face à ça, il faut renforcer la règle d’approche des mineurs, mais aussi sensibiliser les parents sur le fait qu’un ado de 15 ans n’a pas besoin d’un agent. Et pour ceux qui transgresseraient la règle, une solution assez simple, la suspension de la licence d’agent pour une durée d’un an. Ceci afin d’être bien certain que le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Par Charles Marsault

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