Que retenir de la Tropicale Amissa Bongo ?

Que retenir de la Tropicale Amissa Bongo ?

Que retenir de la Tropicale Amissa Bongo 2019 ?

Première épreuve africaine de la saison, la Tropicale Amissa Bongo s'est conclue dimanche par un nouveau sprint dans les rues de Libreville, et si le spectacle n'a pas toujours été au rendez-vous et la course cadenassée, plusieurs enseignements peuvent néanmoins être tirés de cette semaine africaine, où l'on a vu notamment les formations françaises se livrer une rude bataille.

Une nouvelle génération érythréenne pleine de promesses

On l'avait déjà aperçue l'an passé, et elle a confirmé toute l'étendue de son talent la semaine passée sur les routes gabonaises. Emmenée par Sirak Tesfom et Biniam Hailu, la nouvelle génération érythréenne a en effet brillé puisque malgré une grosse chute, le premier cité termine à la 5ème place du général, tandis que Biniam Hailu a remporté une étape, et devient à seulement 18 ans, le premier coureur né en l'an 2000 à gagner une course professionnelle.

Une course cadenassée

7 étapes et malheureusement 7 sprints, c'est le bilan comptable de cette édition 2019 de la Tropicale Amissa Bongo, une course malheureusement cadenassée par les formations européennes, ce qui amène à s'interroger sur la pertinence de leur présence, car ce qui faisait le charme de l'épreuve, c'était avant tout ses scénarios débridés, et la prime souvent faite aux coureurs offensifs. De quoi réfléchir déjà par rapport à l'édition 2020, où il faudra certainement corser le parcours.

Et un aperçu de ce que sera février ?

Et si finalement la Tropicale n'était qu'un aperçu de ce que sera février ? En lutte pour une invitation sur le prochain Tour de France, les trois formations Conti-Pro présentes (Arkea, Direct Energie et Vital Concept) n'ont en effet rien lâché et ont tout mis en place pour privilégier des arrivées massives. Un scénario qui pourrait malheureusement se répéter en février sur les routes françaises, tant l'écart est faible entre ces trois équipes. Au final, si ASO ne peut être blâmée pour avoir voulu privilégier le sportif, l'enjeu est vital, et c'est le spectacle qui pourrait être le grand perdant des semaines à venir, tant il est plus facile de miser sur son sprinter que sur la réussite d'une échappée.

Par Charles Marsault (photo : Tropicale Amissa Bongo)

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