Eugenio Goikoetxea (Caja Rural) "Continuer de former de jeunes coureurs"

Eugenio Goikoetxea (Caja Rural) "Continuer de former de jeunes coureurs"

Bonjour Eugenio, tout d’abord quel bilan tires-tu de la saison 2017 de la Caja Rural ?

Bonjour. Le bilan que je fais est correct. Nous sortions de deux saisons avec beaucoup de succès, et cette année nous en avons obtenu seulement deux. Dans notre bilan, nous devons prendre en compte quelque chose d’important, c’est que l’équipe est jeune, et que nos coureurs les moins expérimentés ont besoin de temps pour s’habituer au monde professionnel. Le plus important pour nous, c’est que l’équipe conserve son identité, jeune et offensive, et que nous donnions une bonne image aux organisateurs.

On n’a pas vu Trofimov cette année, que s’est-il passé avec lui ?

Yuri n'a pas pu débuter avec l'équipe à cause de problèmes bureaucratiques et de permis de séjour. Sur le plan sportif, tout était en règle au niveau de l’UCI, mais pas en tant que personne qui souhaitait travailler en Espagne. Dans notre pays, les choses sont très strictes à ce niveau, et nous n’avons pas pu régulariser sa situation. J’espère néanmoins que dans un autre pays, il aura la possibilité de courir sans rencontrer de nouveau ce genre de problèmes.

En août vous avez recruté Celano, quelle en a été la raison ? Peut-on parler de déception le concernant ?

Nous avons fait signer Celano pour compenser le départ de Trofimov et pouvoir honorer les engagements que nous avions auprès des organisateurs. Malheureusement, il a été victime d’une chute lors de ses débuts à Burgos, puis ensuite de quelques problèmes de santé. Nous espérons qu’il retrouvera en 2018 le niveau affiché cette année lors du Tour des Alpes et celui des Apennins.

L’un de vos meilleurs coureurs, Jaime Roson, va quitter l’équipe, est-ce une satisfaction pour vous de le voir rejoindre le World-Tour ?

D'une part c'est dommage pour l’équipe de ne plus continuer à profiter des qualités de Jaime, mais de l’autre, il est normal qu’il reçoive des offres de formations du World-Tour. Nous allons continuer avec cette volonté de former de jeunes coureurs, en espérant qu’à l’avenir, il y ait d’autres « Jaime Roson », car cela voudra dire que nous faisons du bon travail.

Un mot sur le français Yannis Yssaad qui va vous rejoindre

Nous avons fait signer Yannis parce que nous voulons avoir des coureurs rapides dans l'équipe et qu’il en est un. De plus, il est encore jeune, et je crois qu'avec un bon calendrier il peut faire une bonne saison 2018. À la fin de l’année, nous verrons si nous avons deviné juste ou non.

Vous avez également recruté deux jeunes espoirs espagnols, peux-tu nous les présenter ?

Rodriguez est un coureur qui déjà était avec nous dans la catégorie amateur. C’est un bon jeune coureur, et je pense qu’avec plus d’expérience, il peut mettre ses qualités à profit. Quant à Amezqueta, il présente un profil similaire à Rodriguez, en plus d’être un coureur qui vient de notre région, la Navarre. Il a accumulé une bonne expérience en participant à deux Tour d’Italie, et j’espère qu’une fois récupéré de ses soucis de santé, il nous donnera beaucoup de joie.

Il y aura plus d’équipes espagnoles en Conti-Pro l’an prochain, est-ce que cela vous inquiète dans l’optique d’une participation à la Vuelta ?

Non aucunement. Nous devons juste continuer à bien faire notre travail afin que les organisateurs du Tour d’Espagne aient confiance en la Caja Rural. J’espère qu’il y a aura plus d’équipes espagnoles au départ de la Vuelta, cela serait une bonne chose pour le cyclisme dans notre pays.

 

Propos recueillis par Mylène Terme

Rejoignez-nous